ESTIVAD' EDITO

Cliquez pour agrandir l'imageQuelle merveilleuse journée hier !  Deux spectacles différents, deux manières d'aborder le théâtre, deux créations, et de l'émotion !
Quel bonheur de voir des gens qui s'amusent sur scène, quel régal de voir des comédiens à leur(s) place(s), des metteurs en scène de talent qui savent rencontrer et écouter leurs comédiens, des auteurs qui servent le spectacle et enfin, de voir un public ému qui se lève spontanément pour acclamer des artistes généreux et talentueux (l'un n'allant pas sans l'autre).
Un mot qui me vient à l'esprit : AMOUR. L'amour du théâtre, l'amour du public, l'amour du travail bien fait, ce qui nous réunit ici cette semaine a été sublimé pendant la journée d'hier.
Première émotion, le spectacle suisse, une création pure jouée en public pour la première fois hier. Quelle audace, quel beau texte !  Un peu de provocation, de l'émotion, un choix musical moderne révélant un metteur en scène « d'aujourd'hui » associé à la jeune auteure bourrée de talent et qui a des choses à dire, à transmettre. Et des comédiens qui s'amusent !  Souhaitons longue vie à « Dans une autre vie », ce spectacle mérite de nombreuses représentations. Qu'il grandisse, qu'il se resserre et qu'il devienne un véritable bijou de théâtre contemporain.
Seconde émotion, le spectacle italien, l'ovation méritée d'hier soir suffit à elle-même et souligne le travail incroyable produit par toute l'équipe, les trois comédiens et la metteure en scène, mais aussi toutes les « silhouettes » de l'ombre, invisibles mais omniprésentes ! Et encore une fois : des comédiens qui s'amusent !
S'amuser au théâtre n'est pas péjoratif.  Quand un comédien s'amuse sur scène, cela veut dire qu'il ne souffre pas, et s'il ne souffre pas,  le public non plus.  C'est là que se situe tout le travail du metteur en scène qui doit être à l'écoute de ses comédiens, de ses points forts, de ses points faibles, de ses envies, des limites qu'il croit avoir, et l'aider à les repousser, tout en douceur, insidieusement.
On ne fait pas danser un comédien qui ne sait pas danser comme on n'affuble pas son comédien d'un nez de clown parce que ça fait joli.  Toutes ces techniques (le mime, le clown, la danse, la commedia dell'arte, etc) font l'objet de formations. Entant que metteur en scène on n'impose pas des techniques que le comédien ne maîtrise pas un minimum…
Donc paradoxalement, s'amuser sur scène s'acquiert en travaillant.  Encourageons les membres de nos troupes à suivre des formations, invitons des spécialistes de ces disciplines à donner des stages dans nos compagnies et réalisons nos rêves de théâtre.  Amusons-nous et amusons notre public !
Fabrizio
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On a vu et applaudi


"Dans une autre vie - Suisse"


Cet après-midi, c'était la Première du spectacle, la vraie première, le spectacle n'a jamais été interprété ailleurs. C'est dire dans quel état de trac et d'excitation devait se trouver l'équipe des dispART@.Le thème de cette année, le tunnel, a été abordé de nombreuse fois sous le même angle, la relation à la mort, à la disparition. C'est aussi le cas ici mais pourtant on ressent de la fraîcheur, un véritable talent d'auteure dans le texte de Natacha Astuto. De l'audace dans l'écriture ! Enfin !
Le jeu des comédiens est étonnant de bonne volonté, on sent évidement que c'est la Première, le rythme n'est pas encore là et il y a quelques lenteurs dans le jeu. Mais cela ne m'a pas dérangé, au contraire je n'ai remarqué que le formidable potentiel qu'ont ces comédiens.
Ici, ils n'étaient plus eux, ils étaient imprégnés par leur personnage et tout cela en faisant fi des tabous souvent réducteurs dans le jeu des comédiens amateurs.
Ce spectacle a besoin d'être rôdé, ils en sont conscients. Il gagnera en rythme, en précision, les incertitudes de la Première auront disparu mais en qualité de jeu et de mise en scène, il est déjà bien à point. Bravo et merci à vous. A revoir au plus vite.                                                                                                                                             
Nicolas
Hier après-midi, je suis sortie du « Studio » en courant ! Non pas, parce que ce que j'y avais vu ne m'avait pas plu, mais parce que la charge émotionnelle était tellement forte que j'avais besoin de sentir l'air frais du dehors…Que dire après une telle prestation ? En miroir à Mr Rolph Gosewinkel qui est venu dire quelques mots après le spectacle, j'ai été totalement prise par l'émotion, touchée au cœur des sentiments. Les mots, les silences, le jeu magnifique des acteurs, tout sonnait juste et contribuait à nous faire vivre chaque seconde.Il m'a été dit que la pièce était basée sur une histoire vraie. Celle de l'auteur ? Celle d'un ou plusieurs comédiens ? Sans doute…car cela « sentait le vrai ».J'ai assisté hier à une création, une « première » avec les petites mauvaises surprises des derniers ajustements…mais qu'importe ! J'ai vécu un vrai moment de partage, de don de soi.
Merci à la troupe « les dispar@ de nous avoir fait un tel cadeau.
Cécile
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CENTRO DI TEATRO INTERNAZIONALE – Italie


Eloge du non-verbal où comment éviter l'obstacle de la langue.
Quelle belle idée ! Réunir trois personnages issus de cultures différentes dans un huis-clos et imaginer comment ils vont s'en sortir pour communiquer et échanger alors qu'ils ne parlent pas la même langue.  Un travail totalement en accord avec l'esprit des Estivade qui réunit dans une Maison de la Culture, des comédiens et artistes venus des quatre coins du monde et qui tentent de se débattre comme il peuvent pour communiquer, toujours avec le sourire.  Ce n'est pas le sourire, mais le rire qui a fait trembler les murs de la salle de spectacle hier soir, rires provoqués par des situations burlesques, de la pantomime, des tableaux visuels incroyablement drôles et souvent émouvants.  Un formidable mariage entre les univers des théâtres russes et italiens.  Tout y était, les lumières et effets visuels étaient magiques, les deux marionettes étaient vivantes même lorsqu'elles grimpaient le long du décors pour s'échapper, le accessoire ont été détournés ingénieusement (les paquets de spaghetti transformés en maracas par exemple).  Encore un bravo immense à Olga Melnik et toute l'équipe de comédiens avec une pensée particulière pour les silhouettes qui ont travaillé dans l'ombre.                                                                                                                                Fabrizio
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Á ne pas rater aujourd'hui (Après-midi)


Participons aux ….

Ecrits, aux jeux sur scène, aux soirées,

Soyons tous pour l'art dramatique.

Théâtre amateur, tu es dans notre sang !

International est notre festival !

Vous êtes là, chers actrices et acteurs,

A Marche en Famenne pour l'échange

Donnons-nous la main

Et formons de nos bras qui

S'enlacent, une chaîne d'amour !

(Acrostiche dédié à tous les participants et aux organisateurs des …)

KERMA Oujda-Maroc

Á ne pas rater aujourd'hui (Soirée)

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« l'Accademia  dello  Spettacolo »  présente : « Shakespeare in love »


« Shakespeare... », un Anglais. Que vient-il faire dans cette galère, pardon gondole ?

Oui ,mais... «... in love » ! De célèbres amours ne sont-elles pas déroulées dans une ville italienne ? Vérone ? 
Nous y voilà ! Pour parler d'amour, quoi de mieux comme référence que le grand William qui en connaissait un brin, le bougre !
Alors n'en disons pas plus, faisons confiance, laissons l'Accademia nous surprendre... car, souvenons-nous : « Nascita »..., « Il Sogno » ...
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Les Colloques

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« Tre Civette sul Como » par le Théâtre I Matiröö (Suisse italienne)

« I Matiröö » existe depuis une quinzaine d'années. Auparavant, elle comprenait une vingtaine de comédiens, dont certains jeunes, mais beaucoup n'étaient pas assez disponibles pour les répétitions et ont abandonné. La troupe est donc constituée actuellement des 4 comédiens de la pièce.
Leurs spectacles sont préparés pendant neuf mois, le temps d'un accouchement, en répétant le plus souvent une fois par semaine, parfois deux fois et certains weekends. Les répétitions se font toujours en présence de tous les comédiens même si on ne travaille la scène que d'une comédienne. Cela permet de partager les impressions et d'enrichir mutuellement les personnages.
Toutes leurs pièces sont écrites par Gianni Delorenzi dans le dialecte local. Comme la plupart des dialectes, il est en train de disparaître et ils espèrent participer ainsi à sa survive. Une discussion s'engage sur la disparition des dialectes en général, lente mais peut-être inéluctable si on ne se bat pas en faveur de leur rémanence. Entrer dans un dialecte, c'est entrer dans l'histoire, dans les racines de la région où il est parlé.
Les comédiennes avaient une grande présence en scène, leurs personnages étaient très bien interprétés, traduisant causticité et ironie, émotions et poésie avec un très bon niveau technique et un jeu très expressif qui offrait une grande intensité et une réalité même pour ceux qui ne comprenaient pas la langue.


« XP°58 » par l'Atelier du Flétry (Belgique)

L'Atelier du Flétry est issu de la Compagnie  « Les Compagnons du Flétry », troupe de théâtre de Rixensart née en 1979. L'Atelier compte une dizaine d'adolescents de 14 à 18 ans. Ils y  travaillent différents aspects de la formation théâtrale comme le jeu d'acteur, le travail du masque, l'expression corporelle, etc. Une fois par saison, l'Atelier monte un spectacle "tous publics" qui s'insère dans la saison de leurs aînés qu'ils rejoindront sans doute un jour. C'est d'ailleurs déjà le cas pour 3 ou 4 d'entre eux. Johanne Lauwer, auteur, metteur en scène et comédienne elle-même a répondu positivement au souhait de la Compagnie que ce soit l'Atelier des jeunes qui la représente aux Estivades mais son écriture a longtemps été bloquée par l'obligation du respect du thème. C'est en revisitant l'Atomium  que l'inspiration lui est venue. Après avoir écrit deux séquences, elle les a proposées aux jeunes et ils ont choisi le personnage qu'ils souhaitaient interpréter. Au cours des ateliers qui ont suivi, elle a construit les séquences suivantes en tenant compte de l'évolution des interprètes. Pour mieux expliquer aux spectateurs les raisons de l'agressivité et du mal-être de Louis, l'orphelin, le gamin des rues, une dernière séquence a été ajoutée par la suite. Les costumes sont d'époque ou des répliques de costumes d'époque. Les comédiens ont visionné des films sur l'Expo'58 afin de se mettre dans l'ambiance, dans l'atmosphère de cette période. Un travail important a également été nécessaire pour les danses exécutées car elles ne ressemblent pas aux danses actuelles
Le groupe de jeunes est d'origine multiculturelle : Italie, Espagne, Pays Bas et, pour la Belgique francophone et néerlandophone. Ce sont les cultures de leurs parents ou de leurs grands-parents et cela a permis d'insérer très naturellement des répliques multilingues. Le spectateur comprend très vite le code qui les amène à parler tous en français par la suite.
Les deux comédiens, qui ont les deux rôles les plus « difficiles », Martine et Louis, sont félicités pour avoir accepté ces rôles et pour les avoir si bien assumés.
Ces jeunes ont l'habitude de jouer dans une petite salle de 70 places, sur un plateau de 8m/5m et leur prestation aux Estivades a été très angoissante face à l'immensité du plateau et à la foule des spectateurs. Heureusement, courageusement, ils ont su faire face et surmonter leurs peurs. Nous les en remercions.

Christiane
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Festivades et Esti...Stage

Clown : Laurence de la comédie de la Retraite (Bruxelles)

Ca va de mieux en mieux, on avance. On a fait un exercices très intéressant, on est tous en groupe dans une immobilité totale et ensuite on doit accéléré ensemble sans rien dire et ensuite de décélérer sans se regarder, juste en sentant. C'était génial car on devait s'occuper de soi et en même temps se rendre compte qu'on fait partie d'un groupe. On a aussi peaufiné le défilé de jeudi.

Escrime : Yves PLAZAS de la compagnie de l'Hémione (France)

Je ne me rendais pas compte de la difficulté de faire de l'escrime. Le Maître d'armes nous a enseigné des choses essentielles comme la préparation. Un combat, même au théâtre c'est quelque chose de très précis. Il n'y a pas de place pour l'improvisation. En deux heures on a appris un enchaînement de quatre mouvements. Ce stage m'a conforté dans l'idée que l'escrime demande énormément de concentration.


Animation :

« Va petit âne, va de ci de là, cahin caha... » notre «hémione » qui s'est déplacé jusqu'à Marche s'est montré bien conciliant, lui qui une solide réputation de mauvaise tête ! Grâce à nos amis de Thuir, Pyrénées orientales, nous avons pu découvrir une toute petite partie de leur riche terroi r. Gastronomie : « ...petit âne, le picotin te récompensera...», nous nous pu goûter aux différentes sortes de vins  et à une variété de petites douceurs, et  Culture,  le riche fond folklorique catalan : danser  en « cercles concentriques » et chanter, tous , « L'Eustache » (le pieu) grâce à la distribution d'une petite partition bilingue catalan/français.  Avec quelques interludes et « entrées de clowns » assurés par d'autres amis français, ce fut une soirée chaleureuse à tous points de vue, car enfin, nos Catalans qui, depuis quelques jours, avaient libéré le soleil coincé dans le tunnel de leurs bagages, nous ont fait partager le soleil de leurs coeurs en cette fin de (très belle) soirée !
Suzane
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Estivades Info N°6 - Version complète

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