ESTIVAD' EDITO

Cliquez pour agrandir l'imageIl y a depuis hier, au cœur des Estivades, un petit groupe de jeunes ne faisant partie d'aucune des compagnies invitées. Il s'agit de Valentine, Adrien 1, Guillian, Adrien 2 et Mathilde. Ces jeunes sont encadrés par Nathalie Husquin, journaliste à La Meuse Luxembourg. Elle organise un stage de journalisme (ben oui …). Quel meilleur endroit que nos Estivades pour permettre à ces jeunes reporters en herbe de rencontrer des responsables de compagnies, des artistes, des auteurs, des organisateurs …
Alors, leur mission s'ils l'acceptent (et ils l'ont acceptée, lol) sera de vous aborder, de prendre des rendez-vous, de vous questionner d'une autre manière que la nôtre. Ils ne connaissent pas les Estivades et leur regard sera dès lors nouveau et différent. Vous êtes donc tous suceptibles d'être interpelés par un de ces jeunes. Faites leur bon accueil. Les articles qu'ils vont réaliser cette semaine seront publiés dans une page spéciale dès demain.
Ils ont un enthousiasme incroyable et une envie de travailler sérieusement et "professionnellement". Je suis certain que nous allons découvrir de jeunes talents dès notre prochaine édition.

A propos du défi lancé dans l'édito de dimanche … Où en êtes-vous ? Qui a envie de venir nous raconter une rencontre, une amitié naissante, une raison pour laquelle les contacts entre vous ne seront pas coupés une fois le spectacle de vendredi soir terminé ?

Et, comme d'habitude, pour conclure : cette journée sera géniale, profitez de chaque instant et faites-vous un dossier "souvenirs" dans votre disque dur cranien.                               
Nicolas
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On a vu et applaudi

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Tre Civette sul Como - I MATIROO – SUISSE


Yann Tiersen et son accordéon nostalgique nous replongent directement dans nos souvenirs d'enfance, des lucioles dansantes nous chantent des comptines, la lumière paraît, trois tableaux, trois thèmes, trois « chouettes » comédiennes (Monica Frigerio, Marisa Delorenzi et Elena Giudici) nous emmènent dans le monde drôlement  fou et poétique de Gianni Delorenzi.
Le décor est planté, place au texte.  Tout de suite, on ressent le bonheur qu'ont nos trois chouettes à dire, jouer et  s'amuser sur des textes originaux entre prose et poésie, entre rire et émotion, elles vont évoquer leur passé, piailler, caqueter en virevoltant sur les caisses à souvenir empilées dans le grenier.
Jusqu'à l'arrivée de Barbapedana, campé par un Gianni Delorenzi, drôle, généreux, émouvant à la gestuelle et à la diction inspirée de Dario Fo. Il nous emporte dans les rires (même pour les non-Tessinois, c'est ça la force du théâtre…) et nous laisse un arrière-goût de trop peu en quittant la scène.
Une mise en scène teintée de surréalisme, laissant peu de place aux effets pour privilégier le texte qui nous donne presque envie d'apprendre ce dialecte issu d'une région coincée entre plusieurs cultures, on entend bien sûr l'influence de l'Italie, mais aussi de l'Allemagne et même parfois on a l'impression d'entendre parler roumain…
Bref, la compagnie I Matiröö, nous a emmenés dans un voyage linguistique et poétique…
Fabrizio
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XP°58-L'Atelier du Flétry-Belgique


Au départ, tous les ingrédients étaient là : notre prestigieuse EXPO 58 encore dans toutes les mémoires des « Anciens Belges », une trouvaille : imaginer que notre Atomium puisse se révéler piège à distraits, des  comédiens ayant non seulement l'âge des rôles, avec leur potentiel d'énergie, mais issus de langue et de culture différentes et  donc pouvant personnifier idéalement un groupe multiethinique en visite  à l'expo. De plus, il y avait - enfin ! - un programme proposant une distribution complète mentionnant les techniciens ou « acteurs de l'ombre », partie prenante de tout spectacle, sans qui celui-là même n'existerait tout bonnement pas.
Le plat proposé a-t-il été à la hauteur des attentes ? Force est de constater que l'on n'a pas su puiser  dans ce riche réservoir , et que le spectateur reste quelque peu sur sa faim. Dans le spectacle auquel nous avons assisté, qui flirte avec la comédie musicale, nous n'avons pas trouvé l'oppression du huis-clos , de l'enfermement, ni retrouvé les teenagers de l'époque... eux qui étaient remplis du dynamisme et de l'entrain « boogie-woogie » des Années 50, ce grand « ouf » plein d'espoir de l'Après guerre ! Certains jeunes talents sont prometteurs mais une petite formation théâtrale jetant les bases du « travail scénique » n'eut pas été inutile et aurait évité quelques maladresses tout en, par contre, préservant  - et utilisant ! – l'énergie et la spontanéité des ados d'aujourd'hui. Disons également à la décharge de l'auteure qu'il n'est certainement pas simple de multiplier les casquettes : imaginer la scénographie, la mise en scène... et gouverner  tout son petit monde .
Et, un peu plus, pour les nostalgiques cinquantehuitards, de « bouffées de Belgique Joyeuse », ou autres petits détails historico-folkloriques auraient fait plaisir…                                    Suzane
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Á ne pas rater aujourd'hui (Après-midi)


"DANS UNE AUTRE VIE" Par la Compagnie « Les Disparates » (SUISSE)


C'est la première venue de cette jeune compagnie aux Estivades.  Ils nous proposent en création une pièce écrite par Natacha Astuto spécialement pour le festival « Dans une autre vie ».
« Les Disparates » …  Etrange mot pour une Compagnie…  Fruit d'une séance de « remue-méninges » (dixit la compagnie…  tellement plus joli que Brainst….), le nom de leur troupe symbolise la diversité, le panachage, la variété de leur groupe.

C'est en effet un concept original que proposent « Les Disparates », il réunissent des comédiens et comédiennes de différentes autour d'un projet permettant ainsi d'enrichir ce projet des expériences diverses de chacuns…  Cette richesse a permis aux « Disparates » de participer déjà à de nombreux festivals en Suisse et cela dans plusieurs langues…

Et la pièce me direz-vous ?  Eh bien nous tenons à respecter la volonté de la troupe de rester assez discret  quant à l'histoire…  Sachez seulement que les personnages sont Olivia, Florent, Nicolas et Marie…

Fabrizio

Á ne pas rater aujourd'hui (Soirée)

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"VIA D'USCITA (Voies de Fuite)" Par le Centro di Teatro Internazionale (ITALIE)


Seconde participation du CTI aux Estivades…  On se souvient encore de leur prestation d'il y a trois ans et leur reprise très drôle de Cendrillon.

Cette année, la compagnie emmenée par Olga Melnik nous propose une « farce excentrique » où un petit groupe devra affronter les difficultés de la captivité.  Les trois personnages : un italien, un français et une russe tentent de s'évader en creusant  LE TUNNEL…

Basé principalement sur le jeu non-verbal (danse, chanson, pantomime, etc…) ce spectacle devrait etre compréhensible par tous et briser encore une fois les barrières de la langue…  Acte coutumier aux Estivades…

Voilà qui devrait clôturer encore une belle journée de Théâtre, un voyage en Italie en passant par la Suisse….  Quoi de plus normal ?

Fabrizio
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Les Colloques

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«Ceux de l'autre côté » par le Théâtre de l'Hémione (France)

Le Théâtre de l'Hémione existe depuis deux ans seulement. Composé de comédiens s'étant séparés d'une autre troupe puis rejoints par de nouveaux membres, ils ont déjà réalisé plusieurs spectacles. « Ceux de l'autre côté » est leur première création.
Deux représentants de la troupe ont rencontré l'auteur du texte, Alain Gibaud, lors d'un festival en février 2008 et leur rencontre a débouché sur le désir de travailler ensemble. Le tunnel venait d'être dévoilé comme  thème des prochaines Estivades, ils ont donc décidé de tenter leur chance tout en n'osant pas trop espérer être sélectionnés. L'auteur n'est pas un écrivain professionnel mais il a de nombreux textes à son actif : sketches, pièces de théâtre dont beaucoup ont été joués. C'est cependant la première fois qu'il écrit pour une troupe en particulier et sur un thème fixé. Il a écrit le texte en deux mois et demi et, connaissant personnellement deux comédiens qui lui ont décrit les autres membres de la troupe, leurs capacités, leur personnalité et leur expérience théâtrale, il a construit ses personnages en tenant compte de ces informations.
Les interprètes ont suivi tout un cheminement pour s'approprier leur personnage et l'auteur a fait évoluer son texte en fonction du travail des comédiens bien que les modifications n'aient pas été très importantes.
Chaque comédien est très crédible dans son rôle. Le texte est très intéressant, la trame intrigante et la chute inattendue et surprenante. Les sentiments tels que la méfiance et la peur de l'autre, la lâcheté ou la colère sont très présents. La mise en scène est sobre, efficace et énergique.
Le futur proche pour l'Hémione : la pièce « Vive bouchon », une comédie ironique sur le fonctionnement de l'Europe évoquant les villages qui essayent de vivre sur les subventions européennes. 


« Dans le tunnel : ballade intérieure » par Arrabal Teatro (Espagne)

Cette très grande compagnie compte plus de 150 comédiens et est organisée en association culturelle qui a ouvert, avec l'aide de la Municipalité, une école de théâtre dans une petite ville de 15.000 habitants. Dans chaque spectacle, ils intègrent des comédiens expérimentés et des personnes qui n'ont jamais fait de théâtre. Leur souhait est que le théâtre ait vraiment une action sociale qui soit la projection d'expériences de vie.
Arrabal Teatro a déjà monté deux spectacles de Lorca qui, pour tous les amateurs de théâtre, est une référence essentielle. Le texte de la pièce comprend évidemment des textes originaux de Lorca et les textes de liaison ont été rédigés par le metteur en scène ainsi que par la contribution d'autres comédiens travaillant en atelier.
Pour arriver à une ressemblance physique avec Lorca, Michel Angel Plaza, qui a les yeux clairs, porte des lentilles foncées et il a aussi modifié sa coupe de cheveux. Son talent de comédien est souligné par tous.
La mise en scène de José Luis Prieto, riche, forte, expressive, esthétique est parfaitement servie par le jeu des acteurs et ce, à chaque tableau. La tension dramatique est déjà présente dès l'entrée des spectateurs dans la salle par la présence très forte de ce vieil homme au centre de la scène, dans son fauteuil roulant. 18 personnages sur scène, un mélange de générations mais une ambiance, une complicité perceptible par tous.
Les documents d'époque qui apparaissent sur l'écran ont été obtenus après de longues recherches à la cinémathèque nationale espagnole. La scène des deux personnages romains est extraite d'une pièce inachevée de Lorca où il parle de l'homosexualité et reconnaît la sienne. L'homosexualité de Lorca était connue et acceptée par sa génération, il osait la déclarer ouvertement alors que la plupart des homosexuels de l'époque se cachaient.
Encore maintenant, les raisons de l'assassinat de l'auteur par les phalanges fascistes restent troubles. Certes, il était républicain mais il n'était pas vraiment engagé politiquement. Néanmoins, il avait créé le théâtre social et cela gênait le régime fasciste. On ne sait pas non plus qui l'a dénoncé et provoqué son emprisonnement puis son assassinat deux jours après bien que son ami/amant soit soupçonné.
Une discussion est engagée sur l'opportunité de l'affichage du texte sur écran qui a été appréciée dans ce cas particulier mais qui n'est pas toujours nécessaire ni même conseillé.
Arrabal Teatro reçoit des félicitations pour toutes les émotions que les comédiens ont transmises aux spectateurs et aussi pour avoir suscité, chez beaucoup, l'envie de découvrir ou de redécouvrir Lorca.

Christiane
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Festivades et Esti...Stage


Animation du lundi soir par la Russie.

Toujours fidèles à leur réputation, le sympathique « Chœur Georges Brassens » de Moscou nous a offert hier soir en « zakouski » de leur spectacle de jeudi une très belle soirée musicale et dansante.

Brassens, Brel, les « Yéyés » des années 60, le Madison qui fit danser toute la place dans un flux et reflux rythmique et souriant, une vague appuyée par le bruit de l'eau de la fontaine en arrière-fond sonore.  Petite pause gastronomique, histoire de faire honneur à la vodka russe et voilà le « Chœur » qui nous offre une série de chants cosaques qui plonge le centre de Marche dans une envoûtante émotion, même les mobylettes au loin se taisent… C'est le calme avant le tourbillon…  Tourbillon de danses et de rires jusque très tard dans la nuit…

Au-delà de la fête, Alexandre, le responsable du groupe a eu la bonne idée de laisser entendre aux spectateurs présents hier soir, et parmi eux des marchois qui découvrent peut-être les Estivades, la date du spectacle de jeudi en les invitant à venir.  Alexandre aurait-il ouvert une porte qui n'avait pas été correctement enfoncée ?


Clown : Info sur le défilé proposé ce jeudi midi

Didier Charuel organise avec ses stagiaires un défilé de clowns ce jeudi matin. En fait, à midi, place des Carmes à Marche, un clown épousera sa contrebasse. Le cortège nuptial partira donc de là et se rendra en passant dans le centre de Marche à Saint Roch pour midi trente, au moment du déjeuner. Si vous ne participez pas à un stage ou au colloque, vous êtes bien sûr invités à les accompagner.

Echo de Laurence de la Comédie de la Retraite (Bruxelles)
Là on avance dans la préparation du défilé de jeudi. On nous a demandé de chercher des vêtements ne nous correspondant pas, soit trop petit ou trop grand etc …
Les liens se resserrent, on s'apprécie, on se sent bien ensemble. Je vous en dis plus demain, là je dois y aller, c'est l'heure …

Travail de la voix

Echo de Irina Ecomassova du Chœur Georges Brassens (Russie)
En fait on savait pas trop ce qui allait se passer pendant le stage, on pensait que ce serait peut-être des cours basés sur le chant. Nous étions nombreux de la chorale et on a bien vu que le travail avec la voix ce n'est pas seulement chanter mais c'est apprendre à sentir comment la voix est reliée aux autres organes du corps. J'ai déjà appris des choses lors de ces deux premières heures.

Echo de Martine de la 7ème Compagnie Théâtrale (Charleroi)
Nous avons fait des exercices que j'avais déjà fait avec notre compagnie et cela est encourageant de savoir que l'on peut chanter ! On m'a toujours dit que je chantais faux et là, on me dit que je peux y arriver et je l'ai fait ! J'adore ça, chanter ! C'était un chouette moment, j'y retourne demain bien entendu !



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Estivades Info N°5 - Version complète

Version PDF
Estivade_info5.pdf


Copyright © 2010. Tous droits réservés.Dernière mise à jour le samedi 9 janvier 2010